Mes billets du 26/02/2014 au 06/03/2014

 

Valls est-il l'homme de la situation?

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Ces questions au gouvernement sont vraiment un moment désespérant. Exercice convenu, il ne débouche en général que sur des échanges d’invectives et ne sert strictement à rien ! Chacun y va de ce qu’il croit être un bon mot, et se complait dans des comportements de cour de récréation. A ce jeu stupide, il est bien impossible de désigner un vainqueur tant les uns et les autres rivalisent de médiocrité et de bassesse. A l’idée que d’aucuns prétendent que siège dans ce noble hémicycle l’élite de la Nation, je suis pris de nausée. La séance d’aujourd’hui n’a pas dérogé à la règle, la palme étant décernée à l’unanimité au ministre Valls. Et oui, encore une fois. Ce ministre sanguin n’en est pas à son premier dérapage, et la teneur comme le contenu de ses réponses laissent pantois. Interrogé sur les évènements de Notre Dame des Landes, il s’en est pris au passé militant de Goasguen. "M.Goasguen, vous en venez, vous, de l’extrême droite"… A-t-il déclaré, faisant en cela référence au passé militant du député dans le mouvement « Occident », mouvement d’extrême droite dont il a été le président en 1967…

Cette déclaration du ministre de l’intérieur pose de manière aiguë deux questions.
Un engagement politique à l’âge de 22 ans doit-il vous cataloguer à tout jamais, vous poursuivre et vous interdire le droit à l’oubli ?
Un ministre d’Etat doit-il s’abaisser à ce triste niveau, doit-il s’intéresser à des engagements de ses adversaires datant de plus de 40 ans ? Ce n’est pas digne, ce n’est pas à a hauteur de la charge qui a été confiée à Mr Valls. Il ne se grandit pas, il ne grandit pas sa fonction. Il donne l’impression d’un gouvernement sous tension, sans arguments forts pour contrer les attaques de l’opposition. Cette attitude signe à mes yeux un manque de sang froid et de maîtrise de l’exercice. C’est embêtant lorsqu’on est en charge d’un des ministères les plus déterminants ?
Voyant cela, je me dis que Hollande serait bien mal inspiré de nommer un homme aussi sanguin au poste de premier ministre qui, à tout le moins, demande de la maîtrise, du sang froid, de l’autorité.

 

 

 

Les "verts" fossoyeurs de l'écologie?

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Les verts ne seraient-ils pas à l’écologie ce que les vers sont à la pomme ? Ils en vivent, on pourrait croire qu’ils en sont partie intégrante, mais en fait ils la dévorent et la pourrissent de l’intérieur et n’en laisseront un jour plus qu’un trognon….
Ce microcosme de gens dévoués surtout à leurs ambitions personnelles aura fait plus de mal à l’écologie qu’ils prétendent défendre que leurs opposants. Ils ont perdu le sens premier de ce qui devrait être leur combat et ont détourné un grand nombre de citoyens de l’écologie. Ecolo-bobos… belle réussite. Alors que tant de gens combattent chaque jour pour une planète plus « propre », un monde plus respectueux de ce qui nous fait vivre, leurs querelles intestines et leurs prises de position parfois incompréhensibles ne suscitent que dénigrement. Leur attitude, leurs prises de positions souvent contestables sont une caricature de ce que devrait être l’écologie. Le principal résultat est que les gens se détournent et ne croient plus au message.
Compte tenu de ces constatations, je crois qu’il n’y a pas d’avenir avec ces gens et leurs organisations. Je crois que ceux qui vivent l’écologie comme une raison d’espérer n’ont d’autre solution que de se détourner de ces turpitudes et chacun à sa place, d’œuvrer pour la planète.

 

 

 

Ukraine ou une victoire en trompe l'œil.

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Et voilà ! Nous venons de vivre notre nième révolution. Nous avons eu droit à tout, diffusion des évènements en direct, rien ne nous a été épargné : morts en direct, répression féroce, jusqu’au tweet de l’infirmière agonisante. Comme si les médias aujourd’hui ne se contentaient pas de relater l’histoire, mais préféraient la créer.
L’apothéose hier, avec l’arrivée en fauteuil roulant d’ I. Timochenko : de quoi faire pleurer dans les chaumières. Seulement, pas plus que je n’ai été convaincu par les prétendues révolutions arabes, je ne suis convaincu que la démocratie va s’installer en Ukraine et que « la blonde à la tresse » la portera à bout de bras. J’ai la désagréable impression que si « la nature trouve toujours un chemin », l’oligarchie, elle, trouve toujours un moyen. Bien fol serait celui qui penserait que les oligarques ukrainiens ont renoncé au pouvoir. Le passé de Mme Timochenko ne plaide guère en faveur de la probité et de la droiture. Elle ne me rassure pas.
Mon pessimisme repose grandement sur le fait que ceux qui sont descendus dans les rues et ont affronté le pouvoir n’étaient pas, que je sache, tous des partisans de Mme Timochenko. C’est d'abord pour un rapprochement avec l'Europe, puis pour la démission de Ianoukovitch qu’ils se sont mobilisés. La composition des groupes dissidents elle aussi laisse quelque peu rêveur. J’ai pour ma part été surpris par les nombreux « paramilitaires » en treillis, à moins qu’ils n’aient dévalisé les différents surplus de l’armée, l’organisation de la révolte, l’efficacité des meneurs.
N’oublions pas que parmi les révoltés, on comptait des membres de Svoboda, le parti nationaliste d'extrême droite, des soutiens de Vitali Klitschko, l'ancien champion du monde de boxe à la tête du parti Udar, des ultras apolitiques de clubs de football et une foule de contestataires aux profils divers et variés.

Comment croire, face à ces réalités intangibles, que l’Ukraine a vaincu l’oppresseur, et a pris le chemin de la démocratie ? Comment croire qu’une ex oligarque, qui a bâti sa fortune personnelle avec le gaz, puisse porter les espoirs de tout un peuple par ailleurs divisé entre pro-européens et pro-russes ?
Je crains, et disant cela j’aimerais tellement me tromper, que l’Ukraine ait encore des jours sombres devant elle.

 

 

 

L'insupportable langage du ministre de l'intérieur.

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Si les mots ont un sens, et je suis de ceux qui pensent qu’ils en ont un, et même un sens profond, ceux que vous avez employé pour évoquer les incidents de Nantes attirent quelques remarques de ma part.

Ne pensez-vous pas que vous êtes un peu simplificateur quand vous attribuez les débordements des manifestations plutôt de droite à des extrémistes de droite, et les autres à des extrémistes de gauche… N’est-ce pas un peu manichéen tout de même ? J’allais, pardonnez-moi, dire simpliste. A chaque manifestation qui dégénère, notez que toutes dégénèrent, vous êtes toujours d’une promptitude impressionnante à réagir et désigner les coupables… apparemment bien renseigné, ce qui est un minimum avouez-le pour un ministre de l’intérieur, je me demande toujours pourquoi il n’est pas possible d’agir en amont, de prévenir, d’éviter ainsi les débordements. De là à croire que ces dérapages vous servent, il n’y a qu’un pas que je n’hésite pas à franchir, pardonnez-moi.
Lorsque vous déclarez « la manifestation a dégénéré en guérilla urbaine », la formule me choque. Le choix du terme « guérilla » n’est pas innocent car très fortement connoté. On sent bien le message subliminal en direction des braves gens apeurés. Ce type de manipulation n’est pas très digne. D’autre part, dire que la « manifestation a dégénéré », c’est faire un raccourci inexact mais efficace. Vous accusez ainsi directement les organisateurs d’être les vrais responsables des exactions de bandes d’excités que vous connaissez fort bien. Ainsi, avec cette courte phrase, vous discréditez une manifestation dont l’objectif vous dérange, et entretenez la peur. Pas très digne non plus.
Pour en finir, pourquoi avez-vous cru bon de murmurer « des casseurs nés sur le sol français, mais d’autres nés ailleurs »….quel sens caché, ou si peu, faut-il voir dans cette précision totalement inutile à cet instant. Chacun comprendra aisément vos arrière-pensées.

Il est frappant, si j’ose dire, de constater que dans ce pays, tous les ministres de l’intérieur pratiquent le même langage, sans doute parce qu’ils utilisent les mêmes méthodes au service des mêmes intérêts.

Ce modeste décryptage confirme juste le sentiment de plus en plus répandu que les pouvoirs, agacés voire inquiétés par tout ce qui pourrait s’opposer à leur volonté, manipulent sans vergogne tous les mouvements de protestation quelle qu’en soit l’origine. Vous n’échappez malheureusement pas à cette règle, et je m’autorise à vous en faire grief.

 



06/03/2014
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