L’avenir c’est le gaz... Le crédo des lobbys


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ous sommes tous les mêmes : bien que souvent soumis à un grand pessimisme, nous n’en imaginons pas moins que l’année nouvelle apportera un peu de chaleur et de mieux être. Le monde vu par le petit bout de la lorgnette « gaz de schiste » a semblé aller un peu mieux l’an dernier… Mais ce serait être bien naïf que de se fier à cette apparence et ne pas craindre le réveil du côté obscur de la farce énergétique.

La COP21 qui a mobilisé l’attention des médias pendant des semaines, qui a été présentée comme une magnifique réussite de la présidence française a en réalité accouché d’une souris environnementale. Ne croyons pas un mot de ce qui nous est annoncé : il n’y aura pas de mesures contraignantes, les pays riches ne dégageront pas un kopeck pour venir en aide aux plus en difficulté, et surtout les industriels ne sont pas encore prêts à renoncer à la manne énergétique fossile.

Les lobbyistes se sont en effet déchainés, « l’avenir c’est le gaz, car il est deux fois moins émetteur de dioxyde de carbone (CO2) à la combustion que le charbon! ». Voila ce qu’on lisait sur les stands des gaziers, et tant pis si on ne tient pas compte des fuites le long de la chaîne de production, en particulier des émissions de méthane, un gaz qui possède un coefficient de réchauffement 25 fois supérieur à celui du CO2. Ils nous l’assurent, à l’avenir, il n’y aura plus ni fuite, ni marée noire, car « le gaz est l’énergie fossile la plus propre ». Le gaz reste donc dans les tuyaux… Et notre vigilance ne doit pas faiblir.

Les nouvelles du front sont multiples et variées… Enthousiasmantes parfois, inquiétantes souvent. Faire de cette énergie la panacée pour la transition énergétique est bien abusif.

Des scientifiques du gouvernement américain, par exemple, remettent en question une vaste étude qui prétendait que la fracturation hydraulique n'a pas d'impact majeur sur l'eau potable. Cette étude a été saluée par les écologistes du continent américain. Nous savons aujourd’hui qu’aux États-Unis par exemple, la technique de fracturation hydraulique de la roche mère a laissé des traces indélébiles dans le paysage qui apparaît comme un territoire bombardé. Mais le pire se situe sous terre. Si les mesures actuelles de pollution des aquifères confirment les craintes depuis longtemps exprimées, nul ne peut prédire l’ampleur du risque sanitaire. Pour ce qui est des fuites de méthane dans l’atmosphère, la question de ses conséquences sur le dérèglement climatique est définitivement tranchée, « pire que le charbon… »

La situation en Californie est à ce sujet édifiante. Une fuite massive de méthane a conduit à des évacuations, et les responsables sont dans l’incapacité de dire quand elle sera maîtrisée. L’impact sur l’environnement sera certainement considérable, mais saura-t-on jamais la vérité.

J’ai dans un autre article évoqué le volet financier et boursier. La catastrophe annoncée s’aggrave et se confirme. La seule question est jusqu’où ?

En résumé, cette énergie est une catastrophe, mais on va quand même l’essayer… Logique mortifère du capitalisme triomphant. En Angleterre, où Cameron rêve de connaître au Royaume-Uni une révolution similaire à celle des Etats-Unis, la fracturation hydraulique sera autorisée même dans les parcs nationaux… Rêve fou d’indépendance énergétique au prix d’un désastre écologique…

Et en France ?

 

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09/06/2016
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