Gaz de schiste: Traduction: La fracturation liée à la radioactivité de l'eau en Pennsylvanie


après plus d'une décennie d'exploitation du gaz de schiste, on se rend compte que rien ou presque n'a été fat aux USA pour mesurer l'impact de la fracturation sur la qualité de l'air et de l'eau. J'ai traduit  cet article qui montre bien les difficultés de l'entreprise.

 

 


 


Le fracking a-t-il contaminé l’approvisionnement en eau ? Une étude de l’université de Duke dit que les eaux usées n’ont pas été suffisamment traitées avant d’être relachées dans une rivière de Pennsylvanie, causant des niveaux élevés de radioactivité.

L’université de Duke dit que l’eau d’une rivière de Pennsylvanie a vu son niveau de radioactivité s’élever en partie à cause de fluides rejetés par l’extraction du gaz naturel ce qui devrait contribuer à la controverse envers l’industrie florissante du fracking.

Les niveaux de radium étaient de 200 fois supérieurs dans les sédiments d’une crique où étaient rejetées les eaux d’une station d’épuration que dans les sédiments en amont, en accord avec une autre étude publiée dans « the Environmental Science & Technology journal ». La teneur dépassait les valeurs requises pour un rejet sûr de déchets radiocatifs.

« Nous avons été surpris par le niveau de cette radioactivité, » a dit le co-auteur Avner Vengosh,  professeur de géochimie à la « Duke's Nicholas School of the Environment ».  Il est inhabituel de découvrir de tels niveaux,’ dit-il, insistant pour que d’autres sites soient étudiés et que cessent les rejets d’eau.

Les stations d'épuration peuvent éliminer une grande partie de la radioactivité et des produits chimiques, mais pas tous, dit l’étude. Entre Août 2010 et Novembre 2012 les chercheurs ont prélevé des sédiments de Blacklick Creek, où des eaux usées ont été rejetées par l’entreprise «  Josephine Brine Treatment » à environ une heure à l’est de Pittsburgh, et ​​l'ont comparé avec de l'eau des cours d'eau en-dessus et en dessous du lieu d'immersion. Il a été constaté que certains des effluents liquides proviennent de Marcellus Shale, qui sont naturellement riches en salinité et en radioactivité.

Cette étude est la dernière d'une foule de recherches sur les impacts environnementaux – concernant à la fois l'eau et l'air - de la fracturation hydraulique ou fracking. Dans ce processus,  qui a contribué à une forte augmentation aux Etats-Unis de la production de gaz naturel, de l'eau mélangée à du sable et des produits chimiques potentiellement toxiques est injectée dans le sous-sol pour briser la roche de schiste et libérer le gaz.

Une étude précédente de l’université de Duke, sortie en Juin avec certains des mêmes auteurs, a constaté que les puits d'eau potable à proximité des sites de fracking dans le nord de la Pennsylvanie étaient six fois plus susceptibles d'être contaminées que les autres puits. D'autres études ont lié les tremblements de terre dans les zones où on avait réinjecté dans les puits eaux usées de fracturation.

Mais d'autres recherches ont trouvé peu de conséquences de la fracturation. L’université de Duke et les scientifiques fédéraux, dans une étude publiée plus tôt cette année, n'ont trouvé aucune preuve que la production de gaz de schiste en Arkansas a causé la contamination des eaux souterraines. Une étude du ministère de l'énergie de cette année n'a pas trouvé de preuve que les produits chimiques de fracturation avaient contaminé les  aquifères d'eau potable sur un site de forage dans l’ouest de la Pennsylvanie.

Les scientifiques attribuent les résultats divergents de leur recherches à une  géologie variable,  et aux pratiques différentes de l'industrie sur tout le territoire. Des fluides de fracturation sont parfois réutilisés ou éliminés dans des puits d'injection profonde, mais dans certains cas, elles sont traitées et rejetées dans les cours d'eau publics.

Des années de cette pratique ont créé des "risques potentiels pour l'environnement pour des milliers d'années à venir», explique Vengosh, ajoutant que l'eau devra être nettoyée.

Un groupe industriel accuse l’étude de Duke d’être désuète et partiale. «L'industrie de schiste n'a pas pris l'eau de reflux de cette installation de traitement, ou tout établissement similaire en Pennsylvanie, depuis mai 2011", explique Patrick Creighton, porte-parole de la Coalition de schiste Marcellus. Il cite des tests de 2011 effectués par les responsables de l'environnement de l'Etat qui ne présentaient aucun contaminants radioactifs dans l'eau utilisée et produite par 12 des 14 fournisseurs d'eau dans l'ouest de la Pennsylvanie.

Creighton affirme que le financement partiel de l'étude par une fondation basée à New York, qui a soutenu certains projets anti-fracking, soulève des questions sur l'impartialité de l’étude.

« Nous sommes des scientifiques, nous n'avons pas un ordre du jour», dit Vengosh, notant que la Fondation a fourni seulement un financement minimal - $ 70,000 - pour le travail de terrain. Il dit que cette étude, comme la précédente recherche qui n'avait pas trouvé de preuves de problèmes causés par l'eau de fracturation, a été examiné par un groupe indépendant de scientifiques avant leur publication.

En mai, l’EPA (Environmental Protection Agency) a infligé une amende à “Fluid Recovery Services” qui avait fusionné avec l’entreprise “Josephine”de  83,000 $ pour des infractions sur les rejets de cette installation et de deux autres en Pennsylvanie. Elle a demandé à la compagnie, rachetée cette année par «  Aquatech International », d’investir 30 million $ pour des améliorations avant de pouvoir rejeter plus d’eau de fracking. L’EPA affirme que ces installations ont cessé de tells rejets en septembre 2011.

« Ce qui manque est de renforcer la surveillance, » Dit Vengosh, notant que les échantillons prélevés suggèrent que de l’eau radioactive étit encore rejetée en 2012. Il rajoute qu’il faut poursuivre la recherche.

Scott Anderson, un expert de forage avec  « l'Environmental Defense Fund, »approuve. «Le vrai problème», dit-il, «c'est que nous n'avons pas la main mise sur la gamme complète des risques posés par le traitement et l'évacuation de l'eau dans les champs de pétrole et de gaz. »

L’année prochaine, l’EPA devrait publier sa propre étude à propos de l’impact du fracking sur l’eau potable.

[Plus de 10 ans après le début de la rée vers le gaz, il serait temps, ne trouvez-vous pas ? (Ndrl)]

 

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03/10/2013
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