Adaptation du code minier au droit de l’environnement


https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/c_6648869.gifommuniqué de presse du 14 novembre 2016 sur la proposition de loi portant adaptation du code minier au droit de l’environnement

Les collectifs contre les gaz et huiles de schiste ont été invités, le 27 octobre à une audition sur la proposition de loi portant adaptation du code minier au droit de l’environnement par le rapporteur de la loi, M. Jean-Paul Chanteguet, Président de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée Nationale.

- L’INCOHÉRENCE DE CE PROJET DE LOI
Dans l’exposé des motifs, le rapporteur souligne “La présente proposition de loi est ambitieuse car elle se propose, de moderniser le code minier en prenant en compte les principes constitutionnels de la Charte de l’environnement, et d’assurer aux activités minières un meilleur niveau de sécurité juridique”.

Alors que le texte du projet de loi qui ouvre grand la porte aux industriels est totalement à l’opposé d’une politique environnementale cohérente avec les engagements pris par la France lors de la COP 21. Ce texte représente une dérive libérale, totalement à l’opposé d’une politique sociale des territoires digne de ce nom.

 

La suite https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/lien.png

 

 


 

 

 

Un futur code minier qui fait mieux que TAFTA

 

 https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/d_6648870.gife même que CETA ou TAFTA ne sont pas que de simples réglementations permettant les échanges commerciaux, le code minier n’est pas un simple catalogue des bonnes pratiques juridiques établies entre les industriels et l’État. Il s’agit d’un nouvel emballage pour conserver de très vieilles pratiques d’exploitation des ressources du sous-sol tout en favorisant un peu plus la financiarisation et le libéralisme.

2011, on découvre, partout en France, que des entreprises pétrolières s’apprêtent à fracturer le sous-sol en toute légalité pour aller y récupérer du pétrole et du gaz de schiste. Ces permis ont été signés en toute opacité mais aussi en toute légalité par Jean Louis Borloo, ancien ministre de l'Ecologie et de l'Energie sous le gouvernement Fillon. Ces permis sont conformes au code minier en vigueur. Le code minier avait alors été décrié se révélant inadapté aux menaces environnementales des activités minières ainsi qu'aux exigences des populations locales d'être associées au processus de décision publique en matière minière.

Il est vrai que les populations s'étaient senties dépossédées de cette question en étant mises devant le fait accompli. Il était inacceptable que le droit minier permette à une administration d’autoriser la conduite d’activités dangereuses pour l’environnement sans jamais consulter les populations.

La réforme du code minier refait surface

2016, pour la énième fois, la révision du code minier vient de refaire surface, tel un serpent de mer. Fin septembre, une proposition de loi parlementaire est déposée à l'Assemblée Nationale [n°4043] dans le plus grand silence médiatique.( 1)

On aurait pu penser que le groupe parlementaire, signataire de cette proposition de loi, aurait pu apprendre et tenir compte des nombreuses mobilisations citoyennes de ces cinq dernières années (Sivens, Notre Dames Des Landes, Roybon, Ferme des 1000 vaches, gaz et pétrole de schiste, gaz de couche, etc ).

Nous pensions que les autorités politiques en avaient tiré les conséquences et seraient plus attentives à la prise en considération des acteurs locaux et des communautés qui animent et font vivre les territoires.

Perpétuer un modèle industriel et énergétique du passé.

Ce projet de modification du code minier nous laisse un goût amer. Derrière cette jolie expression « proposition de loi portant adaptation du code minier au droit de l’environnement », nous voyons qu’il s’agit uniquement de perpétuer un modèle industriel et énergétique du passé. Cette proposition n’est pas simplement un toilettage ou une modernisation d’un instrument juridique, tel qu'on veut nous le faire croire. Elle consacre la volonté de relancer, en France, l'activité extractive et de répondre aux industriels qui demandent de simplifier les procédures de sorte que leurs activités puissent être garanties durant des décennies à venir.

Cette relance de l'activité minière (2), initiée par Arnaud Montebourg et poursuivie par Emmanuel Macron, respectivement, ex-ministre du redressement productif et ex-ministre de l'Économie, fait fi de tout débat démocratique et les procédures de consultations numériques ne servent qu'à cautionner soi-disant « une participation du public » alors que les décisions des autorités sont déjà acquises aux projets des industriels.

Vers un système à l'américaine ?

Plusieurs dispositions de cette proposition de loi nous inquiètent profondément. Rappelons qu’en France, aujourd’hui, l’exploration et l'exploitation minière nécessitent l'obtention d'un titre minier. L’État étant propriétaire du sous-sol, il est le seul à pouvoir déléguer à un industriel le droit de l’explorer.

Or, le texte prévoit [article L.113.1] que « la détention d’un titre minier n’est pas nécessaire pour l’exploration minière lorsqu’elle est réalisée (...) par le propriétaire de la surface (…) après déclaration à l’autorité administrative compétente de l’État » (1)

Cela signifierait implicitement que l’État ne serait plus le seul détenteur du droit à accorder un territoire déterminé pour entreprendre l'exploration minière.

Lire absolument l'article complet   https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/lien.png

 

 



16/11/2016
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