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Grèce témoignage / Grèce questions d'un détective 

 

 

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spécial Grèce

Grèce, dépeçage en cours.

 

https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/h.gifollande a bien essayé de nous vendre son action héroïque pour sauver la Grèce, chaque jour, les faits viennent le contredire.
Le dépeçage a en effet commencé. La Grèce se voit contrainte de vendre les « bijoux de famille » à seule fin de rembourser les créanciers. Dernier évènement en date, la privatisation des aéroports. 30 de ces ensembles, non rentables, seront généreusement laissés aux grecs. Les 14 rentables, eux, par contre, vont être rachetés et devinez par qui ?
La société Fraport. Ça ne vous dit rien ? Il s’agit d’une entreprise allemande, oui allemande, spécialisée dans la gestion aéroportuaire. Fraport est l'exploitant de l'aéroport de Francfort-sur-le-Main, ville dans laquelle est également situé son siège social. Elle tient également des participations dans d’autres aéroports allemands et à l'étranger. Cette société, cotée en bourse sous contrôle public est détenue à environ 51 % par la ville de Francfort-sur-le-Main et le Land de Hesse. Donc, si nous résumons, les aéroports grecs vont être détenus majoritairement par un Land allemand, pour ne pas dire par l’Allemagne. On comprend mieux l’entêtement de Merkel sur ce dossier. S’offrir la Grèce, quel beau programme.
Dernier point et non des moindres, pour se payer ce petit cadeau, la firme va débourser 1,3 milliard d’euros et verser une taxe annuelle de 22,9 millions. Ces sommes mirifiques servant bien entendu au remboursement de la dette dont certains des détenteurs sont… Allemands bien sûr. Que rajouter sinon qu’un expert de la Lufthansa qualifie la transaction de « économiquement lucrative »… C’est tout dire.


Alors, les petites déclarations auto satisfaites de notre petit président n’y changent rien. Nous sommes bien en présence d’une entreprise coloniale sans scrupule, de la mise à sac et de l’annexion d’un état souverain. Continuons donc à dormir et croire ce que les médias complices nous assènent quotidiennement.

Deux sources :
En français : ici      et en allemand :  ici

 

 

Grèce : un témoignage d'une autre valeur que ceux des médias toxiques

 

https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/m.gifarie-Laure Coulmin-Koutsaftis est très connue dans les milieux littéraires français, car c'est une des plus éminentes traductrices en français des œuvres de la littérature grecque. Cette amie partage sa vie entre Athènes et la France. Elle m'adresse ce message en demandant qu'il soit diffusé très largement pour permettre à chacun de savoir ce que les médias, dans leur écrasante majorité, déforment ou passent sous silence. N'hésitez donc pas à le copier et à l'envoyer à vos connaissances.

 

"https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/c.gifhers amis, il est urgent de communiquer sur la Grèce ces jours-ci, compte tenu de la propagande incroyable à laquelle se livrent les médias français.

Juncker, Sapin, Lagarde, Moscovici, tous mentent comme des marchands de bestiaux et même Merkel les a démentis, tant leurs mensonges étaient grossiers.

Je reprends la doxa: selon l'Eurogroupe, les Grecs et Tsipras seraient sortis de manière incontrôlée en appelant soudain, le vendredi 27/06 dans la nuit, au referendum et au NON. alors que des propositions sérieuses avaient été faites venant des créanciers, jusqu'au samedi où Varoufakis "est parti". En vérité, chaque "nouvelle proposition" des créanciers reprenait un petit bout de ce que la précédente avait déjà rogné, en traitant le gouvernement grec de manière inacceptable (faire venir Tsipras par aller-retour de quelques heures le mardi matin pour lui remettre une copie grecque biffée de rouge sur toutes les "lignes rouges" (retraites, tva dans les îles, augmentation de la taxe sur les entreprises). Pour finalement aboutir à une proposition ultimatum, sine qua non, le vendredi, inacceptable et niant toutes les discussions des derniers mois, comme si rien n'avait changé (ce qui a été formulé tel quel par Schaüble et Dijsselbloem), impasse et camouflet qui ont provoqué le départ de Tsipras rentrant en Grèce et convoquant un conseil des ministres qui a débouché dans la nuit sur l'annonce du référendum.

Lundi et mardi, Juncker, Moscovici, Dijsselbloem, Sapin, Lagarde se sont succédé pour jouer la comédie des négociateurs bienveillants, de bonne foi abusés et trahis par des Grecs caractériels et menteurs. En prétendant que jusqu'au départ de Varoufakis de l'Eurogroupe du samedi (dont il a été de fait expulsé par Dijsselbloem), les créanciers continuaient à travailler en souplesse pour plaire aux Grecs, en y incluant un accord sur la dette, un recul sur les basses retraites, sur la TVA dans les îles etc, ils se sont livrés en association de malfaiteurs inventant une version destinée autant à leurs propres électeurs que surtout, aux citoyens grecs "qu'il faut aider à se débarrasser de ce gouvernement criminel et menteur".

Or, cette version des faits est fausse, archi-fausse : et d'ailleurs, Merkel elle-même l'a déclaré à la télé allemande le lundi 30 juillet : "Tout ce que je sais, c'est que la Grèce sort aujourd'hui du programme (celui prolongé le 20 février). Je n'ai jamais entendu parler d'une proposition Juncker après le vendredi soir."

Les "bruits de couloir" des journalistes français "très informés" qui "déjeunent avec Mosco", "avec Valls", etc, etc ... ne sont que des intox que même les "alliés allemands" refusent de relayer.

La volonté de vengeance du petit Dijsselbloem, jaloux des gros diplômes du beau Yanis, lui a joué un tour puisqu'il s'est égaré en expulsant Varoufakis de la réunion Eurogroup le samedi 28/06, malgré les arguments formels de ce dernier. À la protestation du MinFin grec sur la formulation du communiqué de l'Eurogroup, censé être l'objet d'un accord unanime des 19 représentants, Dijsselbloem a répondu que l'unanimité n'était pas nécessaire, puisque l'Eurogroup n'avait pas de règlement formel (Bon à savoir). Sauf qu'il a dû reculer un peu devant les protestations de ses collègues lors de la réunion à 18 (sans la Grèce) qui a suivi.

Rappelons que sans volonté formelle et démarches adéquates de la Grèce, il est impossible de l'éjecter de l'Eurozone (dont découle l'Eurogroup) et a fortiori de l'Union Européenne. L'acte de Dijsselbloem est donc probablement passible d'un recours.

Mais surtout, ces mensonges et ce mépris de la vérité, dont font preuve les officiels français, à l'occasion de la crise de la dette publique grecque, interrogent sur leur sincérité d'hommes politiques en charge de notre avenir et de celui du pays.

La collusion avec les media français, qui contribuent depuis des années à la démolition de l'image des Grecs et à un récit déformé de la crise de la dette publique en Europe, sous le prétexte de l'information sur la Grèce, est effrayante quand on travaille comme moi de temps en temps pour les journalistes français censés "documenter" la crise grecque.

Montages fallacieux des bandes son, bidouillage des témoignages, ignorance systématique et volontaire de tous les aspects qui pourraient éclairer d'un autre jour ce qui se passe réellement dans le pays, manipulation pure et simple dans des termes de propagande qui n'a rien à envier aux Nazis - sont des recettes systématiques pour les journalistes français des media privés mais aussi de service public qui viennent "informer sur la Grèce".

Rares sont les exceptions, que les fixeurs ici se disputent. Je me réserve pour une autre fois le plaisir de vous raconter quelques anecdotes caractéristiques propres à nous tuer de rire et de désespoir à la fois sur la malignité et la bêtise de ces chiens de garde d'un néolibéralisme guerrier.

S'il vous plaît, continuez à croire et à soutenir de toutes vos forces ce gouvernement qui démontre tous les jours que sa seule préoccupation est la survie du peuple grec mais aussi de l'idéal humaniste en Europe. Ils sont parfaitement conscients de leur mission historique à ce tournant dramatique de l'histoire : empêcher la chute vertigineuse de toute l'Europe vers un monde qui n'aura rien à envier aux pires régimes totalitaires, novlangue, bonheur obligatoire et formaté, information/media/surveillance omniprésente, déformation systématique de la réalité et de l'histoire, extermination par épuisement des plus faibles, des plus vieux, des plus pauvres."

Marie-Laure Coulmin Koutsaftis

blogs mediapart

 

 

Grèce : Un détective pose quelques questions troublantes, par Roberto Boulant

 

https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/e.gifuh… une dernière p’tite question M’sieurs-Dames. Oh trois fois rien, un dernier p’tit détail et puis je vous laisse. Je sais que vous êtes très occupés ces temps-ci !

Alors voilà, j’ai bien réfléchi et il y a certaines choses que je ne comprends toujours pas :


– Vous M. Hank Paulson, président de Goldman Sachs à l’époque, vous avez aidé la Grèce à emprunter des milliards d’euros en secret. Ensuite, grâce à votre ingénierie comptable, vous l’avez aidée à contourner les règles européennes, celles qui limitent le niveau de la dette publique. Tout cela afin qu’elle puisse rentrer dans l’Euro… pendant que vous spéculiez contre elle.
C’est bien ça, n’est-ce pas ?


– Vous M. Wim Duisenberg, alors que vous étiez président de la BCE et lauréat du prix De la vision pour l’Europe, vous avez donné votre accord à l’entrée de la Grèce dans l’Euro… sans voir que ses comptes étaient aussi maquillés qu’une voiture volée.
Vous devez être très myope, n’est-ce pas ?


– Vous M. Trichet, successeur de M. Duisenberg, demandez à la Grèce pas plus tard qu’hier matin, je vous cite, « de présenter un plan crédible ». Et quand vous étiez en fonction, vous disiez que le pays devait, je cite toujours, « corriger avec la plus extrême vigueur sa trajectoire aberrante, afin de pouvoir ramener son déficit de 12,7 % du PIB en 2009 à… 3 % en 2012. »
Vous avez fait une école de vétérinaire, M’sieur ?


– Vous M. Strauss-Kahn, vous étiez directeur du FMI lorsque vous avez, avec les États de la zone euro, prêté 110 milliards à la Grèce, pendant que la BCE se mettait à racheter des titres de cette même dette pour éviter que leur prix ne s’effondre. Vous avez donc fait passer la dette grecque, des comptes des banques françaises et allemandes à… ceux des États..."

Lire absolument la suite sur le blog de Paul Jorion,  c’est ici

 



30/07/2015
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