Les vœux du Colibri


Les vœux du Colibri

 

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Ce soir, il convient d’être joyeux, de se laisser aller à de gaies agapes, sans retenue, parce que c’est Noël, et Noël, c’est la joie et le partage…

Et pourtant : le monde ce soir va-t-il en finir avec les horreurs ? La solitude froide dans laquelle s’enfoncent tant d’humains va-t-elle ne serait-ce qu’un instant s’arrêter ?

Tous ces pays en guerre, ces cris d’effroi, ces enfants qu’on massacre, ces femmes qu’on violente, tous ces boucher ivres de sang qui hantent les rues de tant de villes et de villages, ces gens qui se lancent dans un ultime défi à la mort dans des traversées maritimes hasardeuses et souvent fatales, tous ces gens qui, ce soir, auront l’estomac noué par la peur et la faim, tous ces gens pour qui l’horizon n’est plus que sable et poussière, tous ces déracinés, ces exilés, toute cette misère, cette violence, ce désespoir, qui peut croire qu’il y aura une trêve ce soir ?

Nous pouvons toujours « faire comme si », tourner pudiquement le dos, essayer de nous persuader que nous n’y sommes pour rien, que nous ne changerons pas la marche du monde, que l’on ne doit pas renoncer à la fête, que la vie continue… Malgré tout…

C’est donc la trêve. Ceux qui ne sont pas accablés par la vie vont s’arrêter un peu et souffler… Souffler les cendres de cette triste année 2016 qui aura vu tant de souffrance et d’horreur.

Essayons de laisser une place, si infime soit-elle, à ceux qui sont dans l’obscurité, même si ça ne change pas leur quotidien, même si ça ne les sauve pas, même si ça n’éclaire guère leur route.

Essayons de devenir meilleurs, moins égoïstes, moins vindicatifs avec les faibles, plus intransigeants avec les forts. Essayons demain de ne plus désigner le pauvre, le réfugié, le précaire, l’isolé, comme à l’origine de tous nos maux. Apprenons à regarder les vrais responsables de la marche chaotique du monde, apprenons à nous sentir solidaires des plus fragiles.

Essayons, chacun à notre place, de dessiner un monde plus fraternel. Gommons toute cette haine qui s’est infiltrée sournoisement dans nos sociétés… Et nos esprits. Soyons intransigeants, surtout vis-à-vis de nous-mêmes. Ne reprochons plus aux autres ce que nous nous autorisons. Cessons de détester pour aimer un peu plus. Que ces fêtes soient donc le prétexte d’un nouveau départ, des millions de colibris, pour des millions de gouttes d’eau contre le grand incendie du monde…

Et surtout, espérer, espérer contre toute évidence, croire encore que des possibles sont à portée de main, à notre portée, demain…

Je vous souhaite, je nous souhaite, des jours meilleurs.

 


 

 

L'an dernier, j'écrivais ceci...    https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/lien.png    Malheureusement, pas un mot à changer... C'est triste

 

 



06/01/2017
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