e rapport des français à la fraude est pour le moins ambigu.

Selon un récent sondage, consécutif aux révélations des « panamapapers », les français affichent une position trouble face à la fraude.

83% pensent que la fraude n’est pas assez sanctionnée ni suffisamment traquée. 81% jugent que c’est une pratique immorale.

Rassurant non ?

Mais cette vertu affichée est bien vite balayée par la suite du sondage.

En effet, s’ils avaient beaucoup d’argent, 78 % des sondés chercheraient à exploiter toutes les failles du système fiscal pour réduire le montant de leurs impôts.

36% la jugent compréhensible « dans certains cas ».

Seuls 52 % seraient certains de ne pas recourir à l’évasion fiscale s’ils étaient suffisamment riches.

Pire encore, un français sur 5 se dit prêt à céder à cette pratique.

21 % pourraient voter pour quelqu’un de malhonnête, « parce que le plus important reste son efficacité en tant qu’élu ».

Voici un bien étrange tableau que l’on pourrait peut-être résumer d’une formule lapidaire :

« L’argent c’est immoral, du moins tant qu’on n’en a pas. »